Automne
Je m’abandonne
A l’automne
Ses mille couleurs
Ravivent mon cœur
Embellissent mes douleurs
D’un sourire charmeur
Qui emportent toutes mes peurs
Au centre de la Terre
Trempée de sueur
Le ventre en alerte
Je guette l’étincelle
L’antre faveur
Automne
J’aime tes robes de couleurs
J’aime ton autonomie singulière
Au centre de cette sphère
Dépourvu de tes atours
Verts
Du printemps été
D’hier
Tu t’offres à l’amour
Des regards passants
Attendrissants
Déroutants
Bienveillants
Et par amour
Elève leur cœur
Tu nous montres le chemin de la nudité
Le silence comme parole de vérité
Le silence comme être
Libre émouvance
De l’errance des âmes
Automne
Je t’offre ma lucidité et ma naïveté
Mes obscures pensées
L’ignorance d mon corps
Habillé
J’appelle ta libre ascension
Au sein de mes chaînes
D’incarnée
Automne
Si je te dis que j’aime
Cela t’étonne ?
Bien tôt
Le soleil va se coucher
Là-bas
Tout près
Bien tôt
Je ne serai plus qu’un souvenir
Une brise de poussière
Sur le doux visage de ton âme
De ton ange vêtu
Loin de la chaleur de tes mains
Mais près de ton cœur
Loin de ton doux regard sibyllin
Mais dans l’étincelle de tes yeux
Bien tôt
Sonnera-t-il
Le glas
Une flamme brille déjà
Des étoiles agenouillées
Inclinent leur tête
Lasses de rêver
Trêve à la vie
Le temps s’éloigne du jour
Ainsi
L’hiver mon frère
Portera la coupe du glacier
Fier
Intransigeant
Creuset du brut diamant
Des cœurs inconscients
Aux têtes bien-pensantes
Coupées
Tranchées
Point d’éternité
Un point à la ligne
Il fait noir
Le silence est sombre
Apocalypse
Nathamsa